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  • La Guyane est la seule région au monde où se côtoient des langues créoles à base française1 et des langues créoles à base anglaise. Parmi les créoles à base lexicale française présents en Guyane, on compte le créole guyanais, divers créoles des petites Antilles (guadeloupéen, martiniquais, sainte-lucien), et le créole haïtien. Parmi les créoles à base lexicale anglaise, on trouve l’aluku, le ndyuka et le pamaka (appelés aussi nenge(e)), le saamaka (créole anglo-portugais), le sranan tongo (la langue véhiculaire du Suriname voisin) ainsi que le créole anglais du Guyana ou Guyanese Creole. Bien que les légères différences structurelles qui existent au sein des créoles d’une même base lexicale soient souvent brandies par les locuteurs pour marquer leur appartenance à un groupe (aluku, ndyuka, etc.), ou leur origine régionale (martiniquais, guyanais, etc.), l’intercompréhension en Guyane est presque totale au sein des locuteurs de créoles français, ainsi qu’au sein de ceux de créoles anglais (à l’exception peut-être du saamaka, dont la mixité anglo-portugaise limite l’intercompréhension avec les autres créoles anglais). Depuis une trentaine d’années, les études sur les langues créoles font reculer les préjugés qui les réduisent au rang de langues simples, sans grammaire, avec peu de vocabulaire, même si ces idées persistent encore, parfois même au sein des populations créolophones. Aujourd’hui, on considère que ces langues sont un formidable « laboratoire » d’analyse de la facult

Dernière mise à jour depuis la base de données : 05/05/2025 14:55 (UTC)

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