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  • Genèse du projet Les États généraux du multilinguisme en Outre-mer, qui se sont tenus à Cayenne en décembre 2011, ont permis d’amorcer des projets concernant le plurilinguisme guyanais. Leurs recommandations ont insisté sur l’urgence d’équiper les langues de Guyane pour qu’elles puissent assumer un rôle plus actif dans la vie publique et dans les institutions guyanaises, notamment à l’école. C’est une attente aujourd’hui forte car les langues de Guyane continuent de jouer un rôle important dans la vie quotidienne et dans l’imaginaire social des Guyanais. Elles sont essentielles pour transmettre les connaissances relatives aux modes de vie et pour construire les représentations identitaires. Un des obstacles à leur intégration dans le système éducatif a toujours résidé dans l’absence de matériel de référence tels que des grammaires et des dictionnaires qui soient facilement exploitables par les enseignants. Pour combler ce manque, des linguistes et autres spécialistes de quatre langues (nenge(e), kali’na, teko, créole guyanais) ont mis en place le projet participatif « Dictionnaires et lexiques bilingues. Langues de Guyane », avec le soutien de la direction des Affaires culturelles de Guyane, du rectorat de Guyane et de l’Institut de recherche pour le développement de Cayenne. Objectif du projet Ce projet a pour objectif la création de bases de données lexicographiques permettant d’élaborer des dictionnaires bilingues et outils pédagogiques, comme des lexiques thématiques, pou

  • La Guyane est la seule région au monde où se côtoient des langues créoles à base française1 et des langues créoles à base anglaise. Parmi les créoles à base lexicale française présents en Guyane, on compte le créole guyanais, divers créoles des petites Antilles (guadeloupéen, martiniquais, sainte-lucien), et le créole haïtien. Parmi les créoles à base lexicale anglaise, on trouve l’aluku, le ndyuka et le pamaka (appelés aussi nenge(e)), le saamaka (créole anglo-portugais), le sranan tongo (la langue véhiculaire du Suriname voisin) ainsi que le créole anglais du Guyana ou Guyanese Creole. Bien que les légères différences structurelles qui existent au sein des créoles d’une même base lexicale soient souvent brandies par les locuteurs pour marquer leur appartenance à un groupe (aluku, ndyuka, etc.), ou leur origine régionale (martiniquais, guyanais, etc.), l’intercompréhension en Guyane est presque totale au sein des locuteurs de créoles français, ainsi qu’au sein de ceux de créoles anglais (à l’exception peut-être du saamaka, dont la mixité anglo-portugaise limite l’intercompréhension avec les autres créoles anglais). Depuis une trentaine d’années, les études sur les langues créoles font reculer les préjugés qui les réduisent au rang de langues simples, sans grammaire, avec peu de vocabulaire, même si ces idées persistent encore, parfois même au sein des populations créolophones. Aujourd’hui, on considère que ces langues sont un formidable « laboratoire » d’analyse de la facult

Dernière mise à jour depuis la base de données : 23/06/2025 15:08 (UTC)

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